Remontées capillaires : vice caché ?

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Remontées capillaires vice caché : ce phénomène peut transformer un rêve immobilier en cauchemar. Elles représentent un défi majeur pour les propriétaires.

Cet évènement, pourtant naturel, affecte les murs en contact avec l’humidité du sol. Alors, quand devient-il un vice caché ? Cette question cruciale touche à la fois vendeurs et acheteurs.

Comprendre ce problème est essentiel avant toute transaction. Cet article explore les remontées capillaires sous toutes leurs facettes. Découvrez comment les identifier, les traiter et comment se faire indemniser par son assurance.

Sommaire

Comprendre les remontées capillaires

Une remontée capillaire, c’est quoi ?

Les remontées capillaires se produisent quand l'humidité du sol monte dans les murs. L'eau s'infiltre et s’élève par capillarité, traversant les matériaux poreux des murs comme la brique ou la pierre.

Ce phénomène affecte principalement les bâtiments anciens sans isolation contre l'humidité.

Ces infiltrations peuvent causer des dommages importants. Cela entraîne des désordres esthétiques et structurels. Elles se manifestent par des murs humides, des décollements de peinture, ou encore des moisissures.

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Pourquoi ma maison a des remontées capillaires ?

Votre maison peut souffrir de remontées capillaires pour plusieurs raisons.

  1. L'absence ou la défaillance d'une barrière d'étanchéité entre les fondations et les murs est la cause principale.
  2. Les matériaux de construction, comme la brique ou la pierre, sont naturellement poreux et facilitent cette ascension d'humidité. De plus, ils deviennent davantage perméables avec le temps.
  3. La vétusté de la construction peut par conséquent également influencer ces apparitions. Les bâtiments anciens sont souvent plus touchés en raison de techniques de construction dépassées ou de l'usure des matériaux.
  4. L'environnement du bâtiment peut aussi augmenter l’émergence de ces problèmes. Une maison située dans une zone humide, à proximité d’une source d’eau par exemple, ou sur un terrain mal drainé, est plus susceptible de rencontrer ce problème.

Les remontées capillaires comme vice caché

Un vice caché : c’est quoi ?

Un vice caché est un défaut non apparent lors de l'achat d'un bien. Il doit remplir certaines conditions :

  • être inconnu de l'acheteur au moment de l'acquisition,
  • être suffisamment grave pour rendre le bien impropre à son usage ou en diminuer fortement la valeur,
  • modifier le comportement de l’acheteur (s’il avait connu cette information au préalable, il aurait agi différemment).

Le vendeur doit informer l'acheteur de tout vice caché. Les remontées capillaires peuvent en faire partie. Si non divulguées, elles peuvent entraîner des poursuites légales. La transparence est donc cruciale. Elle évite des litiges post-vente.

La loi protège l'acquéreur contre ces vices non visibles lors de l'inspection. Elle permet de demander une réparation, une réduction du prix d’achat, voire une annulation de la vente.

L'acheteur a 2 ans, à partir de la découverte du défaut, pour mettre en œuvre la garantie légale des vices cachés. Le vice caché doit apparaître dans les 20 années suivant l'achat (à compter du jour de la vente). Passé ce délai, la découverte d'un tel problème ne peut plus donner droit à une compensation.

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Remontées capillaires et vice caché ?

Les remontées capillaires peuvent être considérées comme un vice caché dans l'immobilier. Ce problème d'humidité n'est pas toujours visible lors des visites. Si non divulgué, il peut surprendre l'acheteur après l'achat. Mais il risque surtout de révéler des dommages importants.

En effet, les conséquences de ce phénomène sont multiples et graves. Elles affectent la structure et l'habitabilité du bâtiment. Dans ce cas, lorsque le défaut est identifié après la vente et non signalées auparavant, l'acheteur peut invoquer la garantie contre les vices cachés.

Attention, l'acheteur doit toutefois prouver que le vendeur connaissait le problème et ne l'a pas divulgué. Il s’agit de la partie la plus dure. Il est généralement très difficile d’apporter la preuve de cela.

Exemple : Franck achète une charmante maison ancienne en Bretagne. Lors des visites, tout semble parfait : les pièces sont lumineuses, les parquets brillants, et les murs fraîchement peints. Cependant, quelques mois après avoir emménagé, il remarque que les murs du rez-de-chaussée montrent des signes d'humidité : la peinture s'écaille, et une odeur de moisi se répand.

Après avoir fait appel à un expert en bâtiment, il s'avère que la maison est victime de remontées capillaires. Ce problème, non apparent lors de l'achat, cause des dommages importants à la structure et rend la maison moins habitable.

Franck décide alors de se tourner vers la garantie contre les vices cachés, arguant que le vendeur aurait dû être au courant de ce problème et le divulguer. Néanmoins, il se heurte à la difficulté de prouver que le vendeur était effectivement au courant de ce souci. Sans preuves concrètes, sa démarche s'avère complexe.

"En matière de vente immobilière, la non-disclosure d'un vice caché comme les remontées capillaires peut entraîner la nullité de la vente."

- Code Civil Français, Article 1641. 

Comment identifier une remontée capillaire ?

Les signes d’une remontée capillaire

Détecter les remontées capillaires requiert un contrôle régulier. Cependant, les signes ne trompent pas.

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Tâche d’humiditéL'eau qui s'infiltre dans les murs peut être visible en laissant des tâches.
Traces blanchâtresL'eau transporte des sels minéraux qui, en s'évaporant, laissent ces marques.
SalpêtreProvient des sels minéraux présents dans les eaux souterraines.
MoisissuresCes champignons se créent grâce à un excès d'eau ou d'humidité dans une surface.
Papier peint décolléL'humidité supprime l'adhérence du papier peint au mur.
Peinture écailléeLa présence d'humidité dans le mur abîme la peinture présente.
Plâtre effritéL'eau déteriore le revêtement du mur et de petits bouts de plâtre peuvent se retrouver au pied du mur.

Ces signes sont autant d'alertes à ne pas négliger. Ils indiquent une action capillaire active, nécessitant une intervention.

ℹ️ Bon à savoir : L'humidité grimpe du sol vers le haut, sans source apparente. Les murs présentent souvent une zone humide clairement délimitée.
Un test simple consiste à placer un film plastique sur le mur. Si de la condensation se forme, l'humidité vient de l'intérieur. C'est un indicateur clair de remontée capillaire.
Une mesure d'humidité peut aussi confirmer le diagnostic.

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Réaliser un diagnostic professionnel pour les remontées capillaires

Faire appel à un professionnel peut être une solution pour vérifier son bien et s’assurer de son bon état. Le diagnostic permettra de confirmer l’absence (ou présence) de remontées capillaires.

En cas de problèmes d’infiltration, l’évaluation révèlera l’étendue des dégâts et des travaux pourront donc être conseillés, basé sur l’état actuel des remontées.

L'expert utilise des outils spécifiques pour mesurer l'humidité des murs. Il peut ainsi déterminer l'origine exacte de celle-ci. Sans cette expertise, le problème pourrait être sous-estimé ou mal traité.

Un diagnostic précis aide à :

  • à protéger la valeur du bien,
  • à planifier les réparations adéquates,
  • à informer et rassurer l’acheteur.

Ainsi, il contribue à une vente équitable et protège les intérêts de toutes les parties impliquées.

Vendre une maison avec des remontées capillaires ?

Vendre un bien avec des remontées capillaires est possible. Mais, cela affecte sa valeur. Les acheteurs potentiels sont souvent réticents. Ils anticipent les coûts de réparation, qui peuvent être conséquents.

Ainsi, le prix de vente peut considérablement baisser. Une évaluation précise par un professionnel, un agent immobilier par exemple, est recommandée. Elle permettra de quantifier l'impact sur le prix et la ristourne à appliquer.

Pour l’acquéreur, cela peut constituer une opportunité. Il faut certes accepter les rénovations à effectuer mais l’achat d’un bien avec un tel défaut peut permettre de revoir sur budget à la baisse.

Comment traiter et réparer les dégâts causés par les remontées capillaires ?

Quelles solutions pour traiter les remontées capillaires ?

Plusieurs méthodes existent pour traiter les remontées capillaires.

  • L'injection de résines hydrophobes dans les murs bloque l'humidité en créant une barrière contre l'eau. L'opération doit cependant être renouvelée régulièrement puisque le pouvoir de la résine s'estompe avec le temps.
  • La pose d'une membrane étanche empêche l'eau de monter. Elle doit se faire par des professionnels.
  • L'électro-osmose inverse le mouvement de l'eau, la repoussant vers le bas. Les électrodes utilisées peuvent aussi servir pour boucher les pores qui permettent l'infiltration de l'eau.

Le choix de la bonne méthode dépend de l'ampleur des dégâts et du type de bâtiment (liste ci dessus non exhaustive).

Combien coûtent les réparations ?

Le prix varie selon :

  • la méthode choisie,
  • et l'étendue des dégâts.

L'injection de résine est l'un des traitements les moins coûteux, 40 à 150€ par mètre linéaire. La pose d'une membrane par exemple est plus onéreuse.

Pensez à demander plusieurs devis pour comparer les prix et les approches.

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Comment prévenir et entretenir sur le long terme ?

La prévention est clé pour éviter les remontées capillaires. Voici quelques conseils que vous pouvez appliquer afin de prévenir les remontées capillaires vice caché :

  1. Assurez-vous que la ventilation du bâtiment est adéquate.
  2. Contrôlez régulièrement les niveaux d'humidité.
  3. Traitez rapidement les premiers signes d'humidité pour éviter l'aggravation.

Un entretien régulier et une surveillance proactive sont essentiels pour protéger votre bien des dommages futurs liés aux infiltrations.

La remontée capillaire et mon assurance

Mon assurance prend-elle en charge les remontées capillaires ?

Les polices d'assurance habituelles ne couvrent pas les remontées capillaires. Ce type de sinistre est souvent exclu car il résulte d'un problème structurel du bâtiment. Mais il est essentiel de vérifier les termes de votre contrat.

Certaines assurances peuvent inclure une clause spécifique pour ce type de dommage. Toutefois, la couverture reste rare. Il est conseillé de discuter avec votre assureur pour comprendre les options disponibles. Une assurance spécifique peut être nécessaire pour couvrir ce risque.

Comment être indemnisé par mon assurance pour des infiltrations d’eau ?

Pour les infiltrations d'eau liées aux remontées capillaires, l'indemnisation est complexe. Si votre assurance ne couvre pas ce phénomène, explorez d'autres voies.

En cas de vice caché découvert après l'achat, la responsabilité revient au vendeur. Vous pouvez obtenir une compensation pour les réparations nécessaires.

Pour cela, documentez soigneusement les dommages et consultez un expert pour établir un rapport détaillé. Ce document sera crucial pour appuyer votre demande d'indemnisation, que ce soit auprès de l'assurance ou en justice.

Enfin, vérifiez si une garantie décennale s'applique pour les nouveaux bâtiments, offrant une couverture supplémentaire pour ce type de sinistre.

🤓 Ce qu'il faut retenir sur les remontées capillaires vice caché :
  • Une remontée capillaire se produit lorsque l'humidité du sol monte dans les murs d'une maison.
  • Ce phénomène se produit quand l'habitation est mal isolée et non étanche.
  • Un vice caché est un défaut, connu du vendeur uniquement, non visible lors de l'achat d'un bien et qui se révèle par la suite aux yeux de l'acheteur.
  • A ce titre, les remontées capillaires peuvent constituer des vices cachés.
  • Dans cette situation, le nouveau propriétaire peut se retourner contre le vendeur, dans un délai de 2 ans.
  • Le plus compliqué pour l'acheteur est de prouvé que le défaut était connu du vendeur avant la vente.
  • Il existe divers traitements pour se débarasser des remontées capillaires. Leur prix varie.
  • Les assurances ne couvrent généralement pas ce problème d'infiltration, mais il peut exister une clause dans votre contrat.

Dimo vous remercie pour votre passage sur son article !