Norme NF C 15-100 : normes électriques pour la salle de bain

Les normes électriques salle de bain assurent la sécurité électrique dans cette pièce d’eau. Primordiale, il s’agit de la norme NF C 15‑100 qui encadre cela.

Elle définit des règles strictes pour éviter les accidents. Chaque installation doit suivre des directives. L'eau et l'électricité ne font pas bon ménage, d'où l'importance de cette réglementation.

Elles protègent les utilisateurs et garantissent une utilisation sûre des appareils. Connaître ces normes est essentiel pour tout projet de rénovation ou d'installation. Cet article vous guide à travers les exigences clés. Suivez ces conseils pour assurer la sécurité de votre espace.

Les 3 volumes de sécurité dans la salle de bain

Définition des volumes 0, 1, 2, et hors volume

Les normes électriques salle de bain définissent des zones. Ces zones, nommées volumes, dictent l'installation électrique.

1. Le volume 0 est directement en contact avec l'eau. C'est la zone la plus critique : lavabo, bac de douche, baignoire...
2. Le volume 1, autour du volume 0, est exposé aux projections d'eau. Elle va jusqu'à 2,25 mètres de hauteur.
3. Le volume 2 est moins exposé mais nécessite prudence. Il mesure 60 cm autour du volume 1.
4. Enfin, le hors volume désigne les zones sans contraintes spécifiques. 

Ces distinctions garantissent sécurité et préviennent les risques électriques. Chaque volume a ses règles, essentielles pour éviter accidents et incidents. Comprendre ces volumes est crucial pour tout agencement électrique dans cet espace humide.

Source : legrand.fr 

Restrictions et autorisations pour chaque volume

Pour le volume 0, l'installation d'équipements électriques est quasiment interdite. Seuls certains dispositifs TBTS (Très Basse Tension de Sécurité) sont permis. Ils doivent respecter un indice IPX7.

Dans le volume 1, la prudence est de mise. Seuls les équipements avec un indice de protection IPX5 ou de classe I peuvent y être installés.

Le volume 2 offre plus de flexibilité. Des appareils de classe II ou avec un indice IPX4 y sont autorisés.

Hors volume, il n'y a plus de restrictions spécifiques. Les normes électriques salle de bain permettent plus de libertés. Vous pouvez installer d'autres types d'éléments, tout en respectant les principes de sécurité générale. 

Ces règles assurent que chaque équipement est adapté à son environnement. Elles préviennent les risques d'électrocution ou de court-circuit. Suivre ces directives est indispensable pour une pièce d'eau sécurisée et fonctionnelle.

"La sécurité électrique dans les salles de bain ne tolère aucune approximation." 

- Article L64 du Code de la construction et de l'habitation. 

Équipements électriques et leur classement

Les classes I et II

Pour l'installation ou l'utilisation dans une salle de bains, on distingue deux catégories d'appareils :

1. La classe I nécessite une connexion à la terre. Cela renforce la sécurité en cas de défaut d'isolation.
2. Les appareils de classe II, eux, ont une double isolation. Ils ne requièrent pas de mise à la terre. Cette double protection minimise les risques d'électrocution. 

Les normes électriques salle de bain précisent l'utilisation de ces classes. Elles garantissent que les aménagements sont adaptées à l'environnement humide. Respecter ces classes est essentiel pour la sécurité des utilisateurs.

L'indice de protection IP

L'indice de protection IP indique la résistance d’un appareil face à un solide ou un liquide. Autrement dit, il s’agit de son taux d’étanchéité.

Plus l’indice IP est élevé, plus l’appareil est résistant. 3 catégories concernent l’installation ou l’utilisation dans une salle de bain.

Volume 0

Pour pouvoir être installé ou utilisé dans une zone 0 l’équipement doit être :

• de type IPX7 : cela signifie qu’il est protégé contre les effets de l’immersion.
• Très Basse Tension de Sécurité (TBTS) 12V : c’est-à-dire qu’il nécessite une tension inférieure à 50V, en l’occurrence ici 12V.

Cependant, il reste conseillé d’éviter autant que possible l’installation d’éléments électriques dans le volume zéro.

Volume 1

La zone 1 se trouve autour de la zone 0. Elle peut aller jusqu’à 2,25 mètres de hauteur. Pour être accepté dans cet endroit, un équipement électrique doit être de type IPX5 au minimum. C’est-à-dire qu’il est résistant aux projections contre les jets d’eau dans toutes les directions.

Volume 2

Pour la zone la moins contraignante, les appareils doivent être au minimum de type IPX4. Ils sont étanches aux projections d’eau provenant de toutes directions.

Hors volume

En dehors des 3 volumes réglementés, il n’y a pas d’obligation à utiliser des équipements d’une certaine étanchéité. Vous pouvez utiliser des appareils avec un indice IP faible.

Source : creative-cables.fr

Qu'est-ce qu'un transformateur de séparation ?

Un transformateur de séparation est un dispositif crucial pour certains appareils comme :

• les rasoirs électriques
• ou les lampes LED de type Très Basse Tension de Sécurité (TBTS).

Il sert à transformer le courant, le réduisant par exemple de 230V à 12V, via un boîtier connecté au réseau électrique.

Ce système garantit une isolation efficace, évitant tout contact accidentel entre les circuits de tensions différentes et assurant ainsi une utilisation sécuritaire.

Canva

Normes électriques salle de bain : les prises et interrupteurs

Pour des raisons de sécurité, l'installation des prises et interrupteurs dans la salle de bain suit des règles strictes.

1. Ils doivent être installés hors volume. Il existe une seule exception : les prises TBTS de 12 volts, aussi appelées les prises rasoir. Elles sont à placer entre 0,90 m et 1,30 mètre du sol.
2. La prise doit se trouver à 60 cm au minimum de toute source d’eau.
3. Elle doit se trouver à côté de cette dernière, ni au-dessus ni en dessous.
4. Elle doit se situer en hauteur.

Enfin, les circuits électriques de la pièce doivent être protégés par un disjoncteur différentiel. 

L'éclairage dans la pièce d'eau

Normes pour l'installation des points lumineux

Selon les normes électriques salle de bain, les points lumineux doivent être adaptés aux différents volumes.

Dans le volume 0, seuls les éclairages TBTS de 12 volts sont autorisés (IPX7).

Pour le volume 1, les luminaires doivent avoir un indice de protection d'au moins IPX5, résistant aux jets d'eau.

Dans le volume 2, un indice IPX4, protégeant contre les projections d'eau, est requis. À nouveau un équipement TBTS 12 volts ou de classe II.

Hors de ces volumes, les exigences sont moins strictes, mais il est toujours conseillé d'utiliser des luminaires adaptés aux pièces humides.

Quels éclairages sélectionner ?

Dans une salle de bain, il est courant de trouver trois sources lumineuses distinctes :

1. l'éclairage général, qui peut être assuré par un plafonnier ou des spots intégrés, offrant une luminosité uniforme à l'ensemble de la pièce.
2. l'éclairage au niveau du miroir : privilégiez des ampoules positionnées autour du miroir pour un éclairage optimal du visage.
   ℹ️ Notre conseil : Envisagez l'installation d'un miroir chauffant, idéal pour empêcher la formation de buée.
3. l'éclairage d'ambiance : il ajoute une touche décorative à votre salle de bain. À choisir selon vos goûts tout en respectant les directives de la norme NF C 15‑100 pour un aménagement sécurisée.

Voici un tableau récapitulatif des équipements autorisés et interdits pour chaque zone.

La mise à la terre et la protection différentielle

Qu’est-ce qu’une mise à la terre ?

Depuis 1969, la norme NF C 15‑100 impose la mise à la terre des pièces humides comme les salles de bain dans les logements neufs ou ayant subi de lourdes rénovations.

Cette exigence s'est élargie en 1991 à l'ensemble des pièces, y compris les pièces sèches.

La mise à la terre permet de diriger le courant vers la terre en cas de défaut, réduisant ainsi le risque d'électrocution.

Il est impératif que les canalisations, les éléments métalliques et les installations d'éclairage spécifiques de votre salle de bain soient connectés à la terre. Ils doivent également intégrer une liaison équipotentielle supplémentaire pour prévenir les risques électriques liés aux fuites de courant.

La conformité de l'installation électrique de votre pièce d'eau avec la norme NF C 15‑100 est essentielle. Il est crucial de déterminer les différents volumes de la pièce pour positionner correctement prises, interrupteurs et points lumineux, assurant ainsi sécurité et fonctionnalité.

Le rôle de l'interrupteur différentiel

L'aménagement électrique de votre pièce d'eau doit obligatoirement être protégé par un interrupteur différentiel.

Il s'agit d'un dispositif de protection qui fait sauter le courant à la moindre anomalie. Ce dernier doit être de 30 mA.

Pour qu'il puisse jouer son rôle protecteur, la mise à terre est nécessaire. Les réglementations sont reliées et l'une permet à l'autre de protéger les occupants du logement.

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