DPE 2026 : actualités et astuces pour améliorer votre note

DPE 2026 : actualités et obligations

Les réformes du DPE prévues en 2025 et 2026 vont profondément transformer la gestion et la valorisation des logements en France. Ces évolutions, portées par des arrêtés récents et la stratégie nationale de transition énergétique, modifient substantiellement les méthodes de calcul, les obligations pour les copropriétés et les conditions d’accès au marché locatif. Découvrez dans ce contenu synthétique (et à travers le webinar ci-dessous) les impacts majeurs de ces nouveautés sur la conformité énergétique et les pratiques des propriétaires.

Sommaire

Nouveautés DPE en 2025

  • Le DPE collectif devient obligatoire pour les immeubles de copropriété compris entre 50 et 200 lots, renforçant la transparence énergétique des bâtiments collectifs.
  • Une certification plus stricte des diagnostiqueurs et des logiciels DPE est mise en place, incluant notamment l’obligation d’intégrer un QR code ADEME avant la validation du diagnostic, afin de lutter contre la fraude.
  • Les logements collectifs classés G sont interdits à la location à partir de 2025, avec des dispositions spécifiques pour les meublés de tourisme, qui seront progressivement concernés par les interdictions de location selon leur classement énergétique (E, F, G en 2025, 2028 et 2034).
  • Tous les diagnostics effectués avant juillet 2021 deviennent invalides pour toute transaction ou mise en location depuis janvier 2025.
  • Un renforcement des contrôles et des sanctions a été instauré, incluant la création d’une liste noire des diagnostiqueurs non conformes, et la suspension immédiate de leur activité en cas d’anomalies détectées.
  • Deux arrêtés publiés en juin 2025 instaurent également un système de QR code pour permettre aux particuliers de vérifier la validité et la certification du professionnel intervenant.

Nouveautés DPE en 2026

  • À partir du 1er janvier 2026, le coefficient de conversion de l’énergie électrique en énergie primaire utilisé pour le calcul du DPE est réduit de 2,3 à 1,9. Cette mesure reflète mieux le mix énergétique décarboné français et favorise les logements chauffés à l'électricité.
  • Conséquence majeure : environ 850 000 logements actuellement classés F ou G seront automatiquement reclassés à une meilleure note, sortant ainsi du statut de « passoires énergétiques » sans nécessité immédiate de travaux.
  • Une mise à jour gratuite du DPE sera accessible en ligne via l'ADEME, permettant aux propriétaires de télécharger une nouvelle attestation actualisée sans inspection physique du logement.
  • Ces changements devraient conduire à une amélioration d’au moins une lettre dans la classification énergétique de près de 7 millions de logements, essentiellement les logements équipés de chauffage électrique, et particulièrement les petites surfaces.

Contexte et fiabilisation du DPE

La mise en œuvre du DPE, alors au cœur de la politique de rénovation énergétique pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050, a connu récemment une hausse considérable des demandes. Plus de 350 000 diagnostics sont réalisés chaque mois, ce qui a forcé à certifier davantage de diagnostiqueurs (+46% entre 2019 et 2023).

La Cour des comptes a toutefois pointé certaines limites pratiques du dispositif, notamment des incertitudes liées aux conditions de prise de mesure et à la formation des diagnostiqueurs. En réponse, l’État a renforcé dès juillet 2024 les exigences de compétence, avec l’objectif d’harmoniser les pratiques d’ici 2026 et de renforcer la confiance des particuliers.

Le DPE est désormais opposable juridiquement, avec une portée cruciale sur la vente, la location et la politique publique d’aide à la rénovation énergétique telles que MaPrimeRénov. Ces évolutions doivent permettre d’assurer une meilleure égalité de traitement et une fiabilité accrue des diagnostics tout en accompagnant la transition énergétique du parc immobilier français.

Comment améliorer ma note ? Passer de G à C.

Pour améliorer la note DPE d'un appartement de petite superficie et passer de G à C, il faut agir sur l'isolation et les équipements énergétiques.


Cas concret étudié : appartement de 20 m², ancien, murs en pierre non isolés, chauffage par radiateurs électriques, eau chaude par ballon électrique, fenêtres en simple vitrage bois.

  • Isolation des murs : ajouter une isolation intérieure ou extérieure pour limiter les pertes thermiques, notamment dans les constructions en pierre 
  • Remplacement des radiateurs électriques : installer des modèles à inertie ou une pompe à chaleur air/air pour améliorer l'efficacité de chauffage 
  • Modernisation du chauffe-eau : opter pour un ballon thermodynamique ou une gestion intelligente de la production d'eau chaude 
  • Remplacement des menuiseries : poser des fenêtres double ou triple vitrage ; attention, cet investissement améliore surtout le confort et les économies réelles, mais son impact dans la note DPE reste limité si les autres points ne sont pas traités 

Mauvaise option DPE - a éviter : remplacer les menuiseries seules coûte cher (>2000 €) et n'améliore souvent pas la classe DPE dans le calcul réglementaire, même si c'est une vraie amélioration dans la réalité. Le gain de classe s'obtient par une approche globale (isolation + équipements).


En synthèse, le passage de G à C nécessite des travaux simultanés d’isolation et de modernisation des équipements pour maximiser la performance énergétique et la valeur du logement.